Bon pour la prospection

Bon pour la prospection

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L’envol est terminé de chez terminé. La prochaine fois qu’on en parlera, ce sera pour fêter sa publication. 😉 Évidemment… encore faut-il qu’il trouve un éditeur…

En attendant, je voulais vous présenter le roman, et le travail d’auteur, sous un autre angle : celui dont on ne parle pas trop, sur lequel on reste vague par peur d’effrayer les nouveaux ou de déprimer les anciens, j’ai nommé : Le Temps !

Aujourd’hui, donc, je vous présente l’envol, sous son prisme temporel. Bien sûr je pourrais simplement vous dire  « Ça m’a pris 7 ans pour en accoucher », mais ce serait faux, car comme vous le savez – si vous ne le savez pas, restez quand même –, le temps est relatif. Je me propose donc de rentrer dans les détails. Pas de panique, je vais vous expliquer le tableau ci-dessous :

Statistiques de l'envol

 

  • Les étapes font référence à ma méthode de conception, détaillée sur [EC] si cela vous intéresse (séries flocon + dramaturgie + hybride).
  • Le jalon « recherches » ne comptabilise que les recherches externes, effectuées en dehors des étapes indiquées. (Par exemple les recherches de prénoms sont incluses dans l’étape 4, celles sur la psychologie dans l’étape 8. etc…).
  • L’étape 1 (le ruminage) indique que le premier germe date de 2009 pour une mise sur papier en 2012, que je commençais à ne plus penser qu’à ce concept (au détriment des autres) 3 mois au préalable, et que je me suis mis en mode actif (comprenez « autiste sur la Lune capable de manquer une explosion nucléaire devant chez lui ») sur deux semaines. Le sous-total indiqué en préparation est un estimé de mes heures rêverie ajouté aux heures de recherches actives).
  • La colonne « compteur » indique le nombre de minutes d’activité (il s’agit donc d’un cumul) sur mon document Word de référence (conception, plan ou manuscrit selon les étapes).
  • La colonne « temps » est un arrondi au nombre d’heures le plus proche du temps passé sur chaque étape (il s’agit donc d’une différence).

À retenir :

  • un projet comme L’envol s’étend donc sur 636 heures. Ramené à des semaines de 35h pour comparaison, cela représente un projet de 18,2 semaines de travail, soit quasiment une mission de  6 mois à plein temps. Pas simple à gérer donc quand on travaille déjà à plein temps…
  • l’écriture elle-même (le premier jet) représente à peine 40% de la tâche ;
  • les corrections cumulent presque autant à 34% ;
  • et la conception « plafonne » à 17%.
Certes la première idée, l’étincelle, le concept me sont tombés dessus en 2009, mais je  n’ai pas écrit une ligne avant la mi 2012, terminé le premier jet courant 2014, et malheureusement fait un hiatus jusqu’à mi 2016 pour finaliser les corrections.
Ça valait sans doute le temps d’attendre, quand on sait que les 214 heures de correction auront permis de supprimer :
  • 62 débuts de phrases plats (impersonnelles du type « Il y a… », « On avait… ») ;
  • 35 imbrications de subordonnées relatives « Qui… que… comme » et autres listes de « et… et… et… ») ;
  • 25 phrases longues (plus de 45 mots, ou plus simplement : illisible à voix haute sans s’asphyxier) ;
  • 94 adverbes bien gras et inutiles (« parce que rester simple c’est vraiment largement amplement suffisant ») ;
  • 58 participiales (répétez cinq fois très vite « Le bruissement des vêtements de l’impertinent rampant souplement sous le vent ». Le phonème [-an] alourdit les phrases et ralentit le rythme, entre adverbes et participes présents , il faut élaguer) ;
  • 45 imbrications de conjonctions et cascades de compléments (« du… d’… de… ») ;
  • 211 verbes ternes (« avoir » et « être » en tête, il faut savoir enrichir le vocabulaire « avoir le pouvoir / détenir le pouvoir », « avoir une méthode / suivre ou adopter une méthode »…) ;
  • 79 sémantiques faibles (être précis et éviter ce qui es vague « autour », « moyen », « quelque chose », « trop »…) ;
  • 30 voix passives (à moins d’être absolument nécessaires, voulues et assumées pour un effet de style, les formes passives n’ont rien à faire dans un roman, récit d’action par excellence) ;
  • 1471 répétitions (ça parait beaucoup, mais ça représente un taux de 1,7% sur le texte 😉 );
  • 3306 erreurs (orthographe, grammaire, conjugaison et typographie comprises, soit un taux d’erreur de 4,9%).

Je déclare donc ce manuscrit officiellement apte à partir en prospection. Encore quelques heures de travail en perspective, puisque ça non plus ça ne se fait pas tout seul 😉


Commentaires

4 réponses à “Bon pour la prospection”

  1. L’autoédition est une bonne solution !

    1. Mais une solution qui prend elle aussi énormément de temps. Si je veux continuer à écrire, pas le choix : quelqu’un d’autre doit se coltiner le travail éditorial. 😉

  2. Avatar de Yoann

    Félicitations et bon courage pour le final qui nous permettra je croise les doigts de trouver ce livre dans nos librairies préférés 🙂

    1. Merci Yoann, les premiers envois digitaux sont partis, j’attends mes épreuves papier pour les éditeurs qui filtrent encore par ce média.
      Après, c’est l’attente, entre 6 mois et un an en général.

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